Wolfy
Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 24/02/2009
Es-tu Freaké ? Freak: 1
| Sujet: Écrivain =3 Mar 24 Fév - 18:15 | |
| • Pseudo : Wolfy • Combien d'histoire par semaine peux-tu écrire? 1-2, peut-être 3, dépendamment de mon horaire scolaire. • Un exemple d'histoire. Qu'est-ce que vous voulez? Une histoire de l'un de mes personnage sur un forum ou autre chose? Pour aller plus rapidement (et tenter ma chance) je mets l'histoire de Batty sur le forum de Black Heart. Si vous voulez autre chose comme Histoire, dites-le moi! - Spoiler:
- Citation :
- Entendre ne me manque pas autant que les autres semblent le penser. Ils pensent que je ne suis plus heureuse, que je pense sans cesse à ma vie d’Avant et que je ne vois plus la vie de Maintenant. C’est faux. Entendre n’est pas le seul sens que l’être humain possède. Mais ils n’ont pas tort sur un point : j’y repense souvent. Je n’ai pas tellement changé, mais mon entourage si. Ma mère, femme si douce et généreuse auparavant, est devenue une étrangère aigre, plus vieille que son âge. Ses deux jambes inutiles, poupée qu’on traine dans un carrosse de fer, lui manque plus que le son que je ne perçois plus. Mes amis se sont éloignés, effrayés par cette nouvelle condition qui est la mienne. Moi, je n’ai pas changée. Tout le monde se raconte mon histoire, rajoutant des détails, croyant que c’est une réelle tragédie. Mais ils ne savent rien. Ils inventent une histoire qui leur plait, ils participent à une sorte de concours de celui qui sera le plus près de la réalité ou celui qui aura l’histoire la plus sensationnelle. Mais ils ne savent rien.
-Maman, on est vraiment obligé d’aller en ville? -Oui chérie, je veux me trouver un boulot plus payant et en plus, nous serions avec papa. -Mais on est bien à la campagne! Il n’a qu’à nous rejoindre! On n’a pas besoins de lui dans nos vies, maman! -Olivia, cesse tout de suite ces enfantillages! -Maman, quand vas-tu comprendre que notre vie est ici! Pas à la ville! Et surtout pas avec papa! -Ça suffit Olivia! Ne m’oblige pas à…
Un coup de klaxon, ma mère qui se retourne vers la voiture d’un bleu sombre qui fonce sur nous, dans le sens inverse de la route, ma mère qui essaie de freiner, moi qui regarde sans rien comprendre et en comprenant tout à la fois. Aucun cri, aucun regard, juste la peur qui subsiste. Et ensuite, la douleur. Mon corps en entier m’est insupportable, ma tête surtout est sur le point d’exploser. Finalement, le noir.
Je me réveille, trois jours plus tard, dans une chambre d’hôpital, à la ville. Ma mère est dans le lit à côté du mien, endormie. Il est 6h00 du matin. Ma tête est entourée dans un bandage soyeux, mais inquiétant. Je tâte ma tête, ne découvre aucune anormalité, me sent à demi soulagée. Une infirmière entre à ce moment et me demande comment je vais. Enfin, c’est ce que je crois qu’elle m’a dit puisqu’aucun son ne sortait de sa bouche en cœur, étirée dans un sourire bienveillant. Je lui demande de répété, polie petite fille que la terreur gagne. Elle s’approche, répète tranquillement, mais je n’entends toujours rien. Elle regarde la fiche de santé au pied du lit et je vois un éclair de lucidité briller dans ses yeux. Elle me regarde, désolée et part, sans explication, sans marque d’affection, de compassion, sans rien. Je suis maintenant affolée, prise de panique, de vertige. Je regarde ma mère qui dort toujours ou fait semblant, je ne l’ai jamais su. L’infirmière cruelle revient, accompagnée d’une dame habillée d’une chemise, d’un veston et d’une jupe serrée. Des talons-haut en prime, bien sûr. Une fonctionnaire. Elle s’approche, me sourit, voulant avoir l’air rassurante, la bonne samaritaine, celle qui a réponse à tout. Elle sort un calepin de je ne sais où et m’écrit ces mots : Je suis Mélodie. Je suis ici pour t’aider. Je regarde ces deux phrases, sans comprendre, sans vouloir comprendre. Comprenant que mon désarroi est encore bien présent et qu’il augmente toujours, elle rajoute : Calme-toi. Tu n’es pas en danger. Tu vas bien. Moi, aller bien?! Non, je ne vais pas bien! Je la regarde et lui indique mes oreilles. Elle sourit tristement et m’écrit, d’une lenteur horrifiante : Je sais… tu as perdu l’ouïe dans l’accident de voiture. Je suis ici pour t’aider dans ta nouvelle vie. Ma nouvelle vie… Je ne sais pas si elle est meilleure que l’ancienne. Ou pire. Mais ce n’était pas vraiment un nouveau départ. C’était plutôt un intermède pour ce qui allait suivre.
Pendant trois ans, j’ai appris à lire sur les lèvres et à « signer » dans une école spécialisée, à la Ville. Je ne me suis fait aucuns amis, justes des connaissances sympathiques. Petit à petit, je me suis fait à l’idée que je n’entendrais plus jamais. Je sais que je n’ai pas retrouvée l’Olivia d’avant. Ma bonne humeur n’est plus si contagieuse, mon sourire n’est plus aussi convaincant et sincère, mes pensées ne sont pas toujours positives. Mais je n’ai pas sombrée dans la déprime et j’en suis fière. Je vis une vie nouvelle, comme me l’a dit Mélodie, mais plus tempérée. L’évènement qui m’a fait entrer dans ma nouvelle vie est survenu il y a quelques mois à peine.
J’étais sur la plage, comme à mon habitude. À regarder la mer, souhaitant me rappeler le son des vagues sur la rive ou le chant des oiseaux marins. Ces moments étaient pour moi les plus douloureux, mais en même temps, les plus doux et réconfortants. Il était minuit passé (je crois) et cela faisait plusieurs heures que je restais là, sans bouger, à réfléchir à la vie que je voulais mener. C’est à ce moment qu’un homme est venu vers moi, nonchalant. Il portait des habits de ville, sombres, normaux. Il était normal. Nous avons parlé, enfin je veux dire que je lisais sur ses lèvres et que je lui répondais le plus naturellement possible, mais il s’est vite rendu compte de mon manège. Il m’a ensuite questionnée sur ma condition de malentendante et je lui ai tout balancé, sans gêne, sans interruption de sa part. Il m’a ensuite proposé de le suivre dans une ville éloignée d’ici où je pourrais être la personne que je voulais. Et qu’on ne ferait pas état de ma surdité. Je n’ai pas hésité longtemps. Mon petit bout de campagne, même si je l’adorais, n’était plus celui dans lequel j’aimais vivre. Je m’y sentais à l’étroit, étrangère quelques fois même. Alors j’ai dit oui et je l’aie suivie. Je suis maintenant à Asgöth, une ville surprenante où je suis devenue ce qu’on appelle un Calice. Une fontaine de sang portative autrement dit. Suis-je en colère contre cet homme si convaincant qui m’a emmenée ici? Non. Je ne le remercie pas vraiment, mais je me dis que ma condition d’ici ne peut pas être vraiment pire que la vie que j’aurais eu là-bas. Je suis même un peu mieux dans ma peau. J’ai dis un peu. Je suis quand même entourée de Vampires et ma vie ne tient pas à grand-chose.
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Chikushou. Admin
Nombre de messages : 132 Age : 112 Tu es : un chikon 8D Date d'inscription : 20/02/2009
Es-tu Freaké ? Freak: 7
| Sujet: Re: Écrivain =3 Mar 24 Fév - 18:29 | |
| Quelle jolie histoire ~ Bref. Moi je suis pour \o/ | |
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Litchii Admin
Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 21/02/2009
Es-tu Freaké ? Freak: 7
| Sujet: Re: Écrivain =3 Mar 24 Fév - 21:18 | |
| Pour aussi Bienvenuue dans la team \o/ | |
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Wolfy
Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 24/02/2009
Es-tu Freaké ? Freak: 1
| Sujet: Re: Écrivain =3 Mar 24 Fév - 22:30 | |
| Merci merciii =3 J'espère être à la hauteur... | |
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